Cette petite poupée est posée sur le rebord d’une étagère de ma chambre, entourée de quelques livres ; elle apporte une touche de sérénité et de joie de vivre lorsque je l’aperçois. Mais elle me fait surtout reprendre confiance car cette jolie statue je l’ai rencontrée la première fois, près d’Assouan lors d’un de mes premiers voyages en Egypte. J’étais dans un village très pauvre quand une vieille femme est venu m’aborder pour que je lui achète une de ses poupées ; elle était très âgée et mal en point, je n’avais alors que quatre-vingt centimes dans ma poche, mais pour elle c’était déjà beaucoup. Alors elle m’a tendu cette poupée que j’ai toujours sur moi depuis ce moment. Elle a vécu des moments pénibles, mais cette vieille femme gardait un air digne, et la vente de ses poupées lui permettait d’améliorer son quotidien.
La poupée voyage à mes côtés, et est une partie de moi, que j’aime.